Nos valeurs
Recommandations de bonnes pratiques professionnelles de la HAS
La Haute Autorité de Santé est chargée d'élaborer les guides de bon usage des soins ou les recommandations de bonnes pratiques, de procéder à leur diffusion et de contribuer à l'information des professionnels et du public dans ces domaines. Les recommandations de bonnes pratiques sont définies dans le champ de la santé comme "des propositions développées méthodiquement pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins le plus appropriés dans des circonstances cliniques données. Elle s'inscrivent dans un objectif d''amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.
Elles ont pour objectif de mettre à la disposition des différents acteurs du système de santé (professionnels, patients et usagers, décideurs) une synthèse rigoureuse de

l’état de l’art et des données de la science destinée :
- à aider la prise de décision dans le choix des soins ;
- à harmoniser les pratiques ;
- à réduire les traitements et actes inutiles ou à risque. Le but des RBP est d’améliorer la prise en charge des patients, et donc des soins qui leur sont apportés.
Les RBP peuvent aussi être utilisées :
- pour élaborer des critères d’évaluation des pratiques professionnelles, des indicateurs pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ou des indicateurs de pratique clinique ;
- dans le cadre de la formation initiale.
ACD - Le Réseau a fait le choix de se référer aux recommandations de bonnes pratiques de la HAS pour l'autisme (enfant et adulte) dans la mesure où elles sont relativement exhaustives et transposables à l'ensemble des troubles du neurodéveloppement. Vous pouvez les consulter à cette adresse : https://www.has-sante.fr/jcms/c_2829216/fr/autisme-travaux-de-la-has .
Autisme et autres troubles envahissants du développement :
interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent
Méthode Recommandations par consensus formalisé
Mars 2012
"Le besoin de mise à jour des connaissances des professionnels en matière de TND s’applique à l’ensemble des professionnels intervenant auprès des enfants/adolescents avec TND, quel que soit leur mode d’exercice et leur secteur d’activité mais aussi aux professionnels exerçant en MDPH, même si les objectifs et le contenu des formations dispensées doivent être adaptés aux missions de chacun. L’effort doit être conduit dès les formations initiales et tout au long de la vie professionnelle.
Il est recommandé de créer les conditions permettant aux professionnels qui exercent en libéral, dans un établissement ou service sanitaire ou médico-social, non seulement de bénéficier d’une formation spécifique mais aussi d’intégrer, au fur et à mesure, les évolutions récentes concernant les conceptions de l’autisme et autres TND, les connaissances scientifiques s’y rapportant directement, ainsi que les connaissances sur les pathologies associées. Il est recommandé d’organiser au sein des équipes une veille sur ces évolutions, afin de faciliter la prise en compte par celles-ci des évolutions scientifiques dans leurs pratiques. Il est recommandé de faire bénéficier l’ensemble des personnels des équipes concernées, y compris les personnels d’encadrement, de ces plans de formation, afin de favoriser la cohérence des accompagnements, l’impulsion et l’accompagnement éventuel d’une dynamique de changement auprès de l’ensemble de l’équipe, et d’éviter le développement isolé d’une pratique qui pourrait être perturbatrice pour les enfants et adolescents accompagnés.
Il est recommandé d’organiser une formation systématique sur les contenus suivants :
- l’actualisation des connaissances sur l’autisme et les TND (formation à effectuer régulièrement, si possible tous les 2 ou 3 ans) ;
- le diagnostic d’autisme ;
- les principales étapes du développement de l’enfant, ainsi que les différents moyens d’évaluation, sans se limiter à ceux spécifiques aux TND ;
- les interventions recommandées (cf. § 4.2 à 4.4), notamment les techniques et outils de communication, les aspects somatiques et pharmacologiques des prises en charge et la gestion des comportements problèmes ;
- le travail de partenariat, notamment avec les familles ;
- les conditions spécifiques de l’accueil et du suivi des enfants et adolescents avec TND. Il est recommandé d‘adapter les modalités de formation aux besoins de l’équipe : formations entre professionnels de même discipline ou de disciplines différentes, formations de professionnels d’une même équipe ou d’équipes voire de secteurs différents (sanitaire, médicosocial mais aussi professionnels de l’Éducation nationale), formations conjointes parents/professionnels, échanges, sous différentes formes, avec des personnes avec autisme ou autres TND, etc. "
RECOMMANDATION DE BONNE PRATIQUE de la HAS
Trouble du spectre de l’autisme : interventions et parcours de vie de l’adulte
Méthode Recommandations par consensus formalisé
Décembre 2017
Information – Formation – Analyse de pratique et supervision
Information des professionnels
- Mettre à disposition des professionnels des informations recueillies sous différents types de support comme par exemple les livres, vidéos, sites Internet, revues professionnelles, etc.
- Informer les professionnels des évolutions récentes et des connaissances scientifiques liées à l’autisme ainsi que des connaissances sur les pathologies associées.
- Veiller à l’actualisation des connaissances et à la sensibilisation des professionnels (informations, échanges de pratiques, séminaires, etc.), en s’appuyant sur les ressources mises à disposition entre autres par les centres de ressources autisme et les universités.
Formation des professionnels
- Assurer une formation aux connaissances actualisées sur l’autisme, en s’appuyant sur l’état des connaissances et sur les recommandations existantes dans les différents secteurs : sanitaire, médico-social et social. Inclure dans les plans de formation des sessions adaptées aux besoins des publics accueillis.
- Assurer des formations à l’autisme pour les stagiaires, les personnes en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, afin de développer un vivier de compétences (salariés potentiels).
- Favoriser et encourager la formation et le développement professionnel continus. Planifier, et faciliter l’accès à la formation de l’ensemble des professionnels exerçant à domicile ou dans les services et établissements : les personnels d’encadrement et de direction, les professionnels de première ligne (éducatifs, soignants, autres paramédicaux, aide à la personne), les psychologues, les personnels des services généraux et les membres des conseils d’administration des associations gestionnaires.
- Privilégier les formations de l’équipe d’un service ou d’un établissement « en intra » ainsi que les actions de formation croisée inter-établissements réunissant les professionnels intervenant au domicile, du médico-social et du sanitaire, afin d’aboutir à un partage de connaissances et d’expériences (formations sur site, conférences). Proposer que les professionnels exerçant de manière isolée (exemple : professionnels libéraux intervenant au domicile de l’adulte autiste) aient la possibilité de participer aux réunions d’une équipe pluriprofessionnelle sur le territoire ou soient rattachés à un plateau technique, afin d’échanger avec d’autres professionnels.
- Proposer aux personnes de l’entourage de participer à ces formations (en tant que formateur ou participant). Développer la participation des adultes autistes en support aux actions d’information et de formation.
Analyse de pratique – Supervision des professionnels
- Planifier et mettre en œuvre des dispositifs d’échanges/régulation, d’analyse de pratiques et de supervision permettant la mutualisation et la transmission des savoirs et expériences et la prévention de l’épuisement et de l’usure des professionnels.
- Organiser une réflexion sur les représentations, les attitudes, les perceptions et les ressentis des professionnels impliqués dans l’accompagnement.
- Prêter attention aux expériences et aux émotions des équipes, notamment face à des situations sensibles ou difficiles, en particulier celles qui présentent des risques de violence ou à la suite d’événements violents. Dans ce cas, planifier rapidement des temps d’échanges pour permettre aux professionnels de s’exprimer et de se décentrer de leurs propres interprétations. Soutenir les professionnels en difficulté et réaffirmer les objectifs inscrits dans le projet de la structure.
- Organiser des réunions en équipe, permettant des temps de retour d’expérience et d’analyse des pratiques à partir de cas concrets, conduits par un intervenant extérieur formé aux particularités des TSA.
- Mettre en place un tutorat sous forme de supervision de préférence avec un tiers externe, formé aux gestes et techniques, afin que les professionnels s’approprient et utilisent les outils d’évaluation, les stratégies d’apprentissage et les techniques de guidance enseignées en formation. La supervision permet d’accompagner les professionnels, notamment en les observant et en faisant la démonstration des gestes techniques en situation réelle (quel que soit le mode d’exercice des professionnels, au domicile de la personne ou en établissement).
- Pour la supervision, faire appel si besoin à des professionnels ou à des réseaux de professionnels ayant une pratique se basant sur les connaissances et les pratiques actualisées sur le TSA.